Ça y est on y est ! On foule la terre du bout de monde après quelques heures d'avion depuis Buenos Aires. La sensation d'être si loin de tout nous saisis.

Niveau paysage, c'est l'exaltation ! C'est si différent de ce que l'on connait et de ce que l'on a pu voir jusqu'à présent. Une succession de monts enneigés à perte de vue, entrecoupés de lacs d'un bleu azur intense. Magique. 

La découverte de la Patagonie Argentine était une de nos principales attentes et elle a été à la hauteur de nos espérances.


Notre périple australe commence à Ushuaia, qualifiée de ville de bout du monde et porte d'entrée de l'Antarctique. 

À l'arrivée, la température nous glace mais la vue sur les montagnes est si impressionnante que nous l'oublions vite.


Notre première journée en Patagonie n'avait pourtant pas très bien commencée, une accumulation de petites contrariétés avait presque finit par enlever notre enthousiasme.


  • Puces de lit le retour : après avoir retrouvé des puces dans la doudoune de Boris (Merci Cabo Polonio!), on aura passé une partie de la nuit à inspecter dans les moindres recoins et à la frontale tous nos fringues.


  • Le temps : le matin on se réveillera sous un ciel maussade qui annoncera de la pluie pour toute la journée & une prévision météo sur les 5 prochains jours catastrophique. Sans compter l'opptimisme de notre hôte qui nous révèle que c'est tout le temps comme ça ici. Dépressifs, passez votre chemin ! Bobo avec son manteau non imperméable n'en menait d'ailleurs pas large à ce moment...


  • Notre auberge pour les 4 prochaines nuits : d'aspect extérieur, un vieux hangar trônant au milieu d'une casse. Pas de panique il s'avèra bien plus chaleureux une fois à l'intérieur !


  • Location de voiture : refus sur refus ou prix exorbitants.


Profitant d'une éclaircie, on décidera tout de même de ne pas se laisser abattre et de partir à l'assaut du glacier attenant à la ville, le glacier Martial tant vendu par notre hôte du 1er soir !

Il ne figuerera finalement pas dans nos tops mais restera le premier, donc marquant malgré tout. Ce sera même une randonnée facile rendue compliquée par le temps. On profitera tout de même d'une fenêtre pour atteindre rapidement le mirador et avoir la chance d'admirer la ville d'Ushuaia et ses alentours sous un gros rayon de soleil. Ce moment sera le tournant du reste de notre séjour à Ushuaia comme en Patagonie, qui s'annoncera beaucoup moins pluvieux, ponctué de belles randonnées et de belles rencontres. 


Seconde journée second glacier : le Vinciguerra (qui n'est étrangement indiqué nulle part et découvert heureusement par hasard sur un blog). La randonnée ainsi que la vue s'avèra clairement plus impressionante que le glacier Martial, de part son altitude (1470m vs. 950m), son grand lac et le fait de pouvoir marcher dessus ! On y croisera d'ailleurs quasiment personne hormis Thomas et Chloé, un couple de Français, profs d'EPS que l'on surnommera les machines, de part leur condition physique ainsi que leur rythme de voyage effréné (de vrais escargots à côté 😅). Une superbe rencontre achevée sur une première expérience de stop sud-américaine : un jeune de la région qui travaille dans les champs nous redépose tous les 4 dans le centre, avec pour couronner le tout une dégustation de fraises, parfaitement sucrées, justes dingues. On se rend compte encore un peu plus de la gentillesse des argentins.


La 3ème journée verra un trek figuré parmi nos coups de cœur mais aussi l'un des plus dure (+1000m de dénivelé sur 6km estimée à 4h d'ascension), l'un n'ira jamais sans l'autre d'ailleurs ! Le cerro Guanaco dans le parc national de la terre de feu. Guanaco c'est aussi le nom d'un animal protégé qui ressemble au Lama et qui peuple la pampa Patagonienne. Dès le départ, la pente est continue et raide, elle nous attaque rapidement le souffle. Une fois passée la partie forêt et tourbière, place au 2 derniers km d'ascension : un chemin de pierres à flanc de montagne. Ce sera la plus grosse difficulté technique car les rafales de vent sont d'une rare violence, on avance difficilement, pas après pas, en restant très concentrés. Une fois en haut, le panorama est à couper le souffle. D'un côté une vue dégagée sur Ushuaïa et le canal de Beagle (autrefois très navigué avant l'ouverture du canal du Panama), de l'autre, l'extrémité Nord de la Cordillère des Andes. Et surtout nous étions complètement seuls au monde et baignés dans un grand soleil, le pied !


Ushuaia ce sera aussi l'occasion de croiser pas mal d'animaux marins :


  • Les manchots Magellan de l'île Martillo : moment incroyable où nous avons pu les observer directement depuis la plage. 


  • Un couple de baleines, des lions de mer et autres phoques pendant une croisière sur le célèbre canal de Beagle.


Passée son indéniable côté touristique et ses boutiques à destination de gros américains tout droits sortis de leur énorme bateau de croisière, la ville d'Ushuaia possède un côté ville de station de ski assez agréable. On y découvre des devantures style chalets en bois, avec des cafés où se réchauffer, des chocolateries pour s'accorder un moment de douceur après une dure journée de randonnée.


Ushuaia aura aussi été la ville de :

  • Chocolats chaud à profusion 
  • Parties de Uno endiablés jusqu'à pas d'heure avec des argentins jouant leur vie à base de Fernet Coca & Melon vin blanc.
  • Mon bonnet Ushuaia bordeaux qui ne me quittera plus. Meilleur investissement du voyage même si Bobo me compare au commandant Cousteau avec ...


Un dernier lever de soleil splendide sur le port et direction le Chili pour le fameux... Torres del Paine !!!